Conférence 07/11/1024 : « Approche socio-écosystémique des interactions humains- grands singes : perspectives de conservation et de santé » par Victor NARAT.
« Approche socio-écosystémique des interactions humains- grands singes : perspectives de conservation et de santé » par
Victor NARAT
Le jeudi 7 novembre 2024 à 20 h 00 Amphithéâtre du lycée Limosin (Sur Maps), LIMOGES
Une conférence organisée par la régionale APBG de Limoges en collaboration avec Récréasciences.
Les grands singes sont les espèces les plus proches de la nôtre. Au-delà de leur intérêt d’espèces modèles pour mieux comprendre l’évolution humaine, elles cristallisent des enjeux socio-environnementaux actuels.
Ce sont des espèces forestières, charismatiques pour la conservation de la biodiversité mais aussi des espèces réservoirs avec des échanges de pathogènes entre humains et grands singes. Bien que toutes les espèces de grands singes soient protégées, il existe une diversité importante des contextes de vie et de co-existence entre humains et grands singes.
C’est par l’analyse de socio-écosystèmes incluant des interactions humains- grands singes, à différentes échelles de temps et d’espaces, que Victor Narat se propose d’interroger les enjeux de conservation et de santé. Il s’appuiera sur deux exemples :
– Le premier est un site de long terme en République Démocratique du Congo où il étudie les relations entre humains et bonobos dans un habitat fragmenté. Dans cette zone, l’ONG Mbou-Mon-Tour a développé un programme de conservation communautaire. Ce cas d’étude permet de montrer les dynamiques de co-existence entre humains et bonobos, la flexibilité comportementale des bonobos mais aussi de souligner les conséquences des stratégies internationales de conservation sur les populations humaines locales et l’accès aux ressources.
– Le deuxième cas d’étude s’appuiera sur une analyse des contacts entre humains et primates non humains au Cameroun dans une perspective de santé. Dans les deux cas, V. Narat présentera comment une interdisciplinarité étendue, entre sciences biologiques et sciences sociales s’est développée, et l’intérêt d’aller autant que possible dans la complexité des interactions analysées sur le terrain pour nuancer ou contrer les discours simplistes régulièrement entendus sur les enjeux de conservation et de santé